ÉMILE VERHAEREN LES HEURES HEURES CLAIRES, HEURES D'APRÈS-MIDI HEURES DU SOIR PARIS ÉDITIONS D'ART ÉDOUARD PELLETAN HELLEU ET SERGENT, ÉDITEURS 125, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 125 F S V. K/ - \ ■ ï LES HEURES ÉMILE VERHAEREN LES HEURES CLAIRES LES HEURES D'APRÈS-MIDI LES HEURES DU SOIR Ornements dessinés et gravés sur bois par J.-L. Perrichon PARIS ÉDITIONS D'ART EDOUARD PELLETAN HELLEU ET SERGENT, ÉDITEURS 125, BOULEVARD S AI N T-GERMAIN, 125 19 2 3 KanHAB^âv $ynjfes . '■ . *• T< . -/a; ••; : m .;, ■ i ____..._____;___ LES HEURES CLAIRES O la splendeur de notre joie Tissée en or dans l'air de soie ! Voici la maison douce et son pignon léger, Et le jardin et le verger. Voici le banc, sous les pommiers D'où s'effeuille le printemps blanc, A pétales frôlants et lents. Voici des vols de lumineux ramiers Planant, ainsi que des présages, Dans le ciel clair du paysage. Voici, pareils à des baisers tombés sur terre De la bouche du frêle azur, Deux bleus étangs simples et purs, Bordés naïvement de fleurs involontaires. O la splendeur de notre joie et de nous-mêmes, En ce jardin où nous vivons de nos emblèmes. Quoique nous le voyions fleurir devant nos yeux Ce jardin clair où nous passons silencieux, C'est plus encor en nous que se féconde Le plus candide et doux jardin du monde. Car nous vivons toutes les fleurs, Toutes les herbes, toutes les palmes En nos rires et en nos pleurs De bonheur pur et calme. Car nous vivons toutes les transparences De l'étang bleu qui reflète l'exubérance LES HEURES CLAIRES v Des roses d'or et des grands lys vermeils, Bouches et lèvres de soleil. Car nous vivons toute la joie Dardée en cris de fête et de printemps, En nos aveux, où se côtoient Les mots fervents et exaltants. Oh ! dis, c'est bien en nous que se féconde Le plus joyeux et doux jardin du monde. Ce chapiteau barbare, où des monstres se tordent, Soudés entre eux, à coups de griffes et de dents, En un tumulte fou de sang, de cris ardents, De blessures et de gueules qui s'entre-mordent, C'était moi-même, avant que tu fusses la mienne, O toi la neuve, ô toi l'ancienne ! Qui vins à moi, du fond de ton éternité Avec, entre les mains, l'ardeur et la bonté. Je sens en toi les mêmes choses très profondes Qu'en moi-même dormir, 8 LES HEURES CLAIRES Et notre soif de souvenir Boire 1 écho, où nos passés se correspondent. Nos yeux ont dû pleurer aux mêmes heures Sans le savoir, pendant l'enfance ; Avoir mêmes effrois, mêmes bonheurs, Mêmes éclairs de confiance ; Car je te suis lié par l'inconnu Qui me fixait, jadis, au fond des avenues Par où passait ma vie aventurière ; Et, certes, si j'avais regardé mieux, J'aurais pu voir s'ouvrir tes yeux Depuis longtemps, en ses paupières. / IV Le ciel en nuit s'est déplié Et la lune semble veiller Sur le silence endormi. Tout est si pur et clair, Tout est si pur et si pâle dans l'air Et sur les lacs du paysage ami, Quelle angoisse, la goutte d'eau Qui tombe d'un roseau Et tinte, et puis se tait dans l'eau. -y Mais j'ai tes mains entre les miennes Et tes yeux sûrs, qui me retiennent, De leurs ferveurs, si doucement ; Et je te sens si bien en paix de toute chose Que rien, pas même un fugitif soupçon de crainte, Ne troublera, fût-ce un moment, La confiance sainte Qui dort en nous comme un enfant repose. V Chaque heure, où je songe à ta bonté Si simplement profonde, Je me confonds en prières vers toi. Je suis venu si tard Vers la douceur de ton regard, Et de si loin vers tes deux mains tendues, Tranquillement, par à travers les étendues J'avais en moi tant de rouille tenace Qui me rongeait, à dents rapaces, La confiance. J'étais si lourd, j était si las, J'étais si vieux de méfiance, J'étais si lourd, j'étais si las Du vain chemin de tous mes pas. Je méritais si peu la merveilleuse joie De voir tes pieds illuminer ma voie, Que j en reste tremblant encore et presque en pleurs Et humble, à tout jamais, en face du bonheur. Tu arbores parfois cette grâce bénigne Du matinal jardin tranquille et sinueux Qui déroule, là-bas, parmi les lointains bleus, Ses doux chemins courbés en cols de cygne. Et, d'autres fois, tu m'es le frisson clair Du vent rapide et exaltant Qui passe, avec ses doigts d'éclair, Dans les crins d'eau de l'étang blanc. Au bon toucher de tes deux mains Je sens comme des feuilles Me doucement frôler ; Que midi brûle le jardin, Les ombres, aussitôt, recueillent Les paroles chères dont ton être a tremblé. Chaque moment me semble, grâce à toi, Passer ainsi, divinement en moi ; Aussi, quand l'heure vient de la nuit blême, Où tu te cèles en toi-même En refermant les yeux, Sens-tu mon doux regard dévotieux, Plus humble et long qu'une prière, Remercier le tien sous tes closes paupières. Oh ! laisse frapper à la porte La main qui passe avec ses doigts futiles ; Notre heure est si unique, et le reste qu'importe, Le reste avec ses doigts futiles. Laisse passer, par le chemin, La triste et fatigante joie, Avec ses crécelles en main. Laisse monter, laisse bruire Et s'en aller le rire ; Laisse passer la foule et ses milliers de voix. L'instant est si beau de lumière, Dans le jardin, autour de nous ; L'instant est si rare de lumière première, Dans notre cœur, au fond de nous ; Tout nous prêche de n'attendre plus rien De ce qui vient ou passe, Avec des chansons lasses Et des bras las par les chemins, Et de rester les doux qui bénissons le jour, Même devant la nuit d'ombre barricadée, Aimant en nous, par-dessus tout, l'idée Que, bellement, nous nous faisons de notre amour. VIII Comme aux âges naïfs, je t'ai donné mon cœur, Ainsi qu'une ample fleur, Qui s'ouvre pure et belle aux heures de rosée ; Entre ses plis mouillés ma bouche s'est posée. V La fleur, je la cueillis avec des doigts de flamme ; Ne lui dis rien : car tous les mots sont hasardeux : C'est à travers les yeux que l'âme écoute une âme. La fleur qui est mon cœur et mon aveu, Tout simplement, à tes lèvres confie \ Qu'elle est loyale et claire et bonne, et qu'on se fie Au vierge amour, comme un enfant se fie à Dieu. Laissons l'esprit fleurir sur les collines En de capricieux chemins de vanité, Et faisons simple accueil à la sincérité >ui tient nos deux coeurs vrais en ses mains cristallines ; Et rien n'est beau comme une confession d'âmes L'une à l'autre, le soir, lorsque la flamme Des incomptables diamants Brûle comme autant d'yeux Silencieux Le silence des firmaments. Le printemps jeune et bénévole Qui vêt le jardin de beauté Elucide nos voix et nos paroles Et les trempe dans sa limpidité. La brise et les lèvres des feuilles Babillent, et lentement effeuillent En nous les syllabes de leur clarté. Mais le meilleur de nous se gare Et fuit les mots matériels ; Un simple et doux élan muet Mieux que tout verbe amarre Notre bonheur à son vrai ciel : Celui de ton âme, à deux genoux, Tout simplement, devant la mienne, Et de mon âme, à deux genoux, Très doucement, devant la tienne. Viens lentement t'asseoir Près du parterre dont le soir Ferme les fleurs de tranquille lumière, Laisse filtrer la grande nuit en toL: Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi Trouble notre prière. Là-haut, le pur cristal des étoiles s'éclaire : Voici le firmament plus net et translucide Qu'un étang bleu ou qu'un vitrail d'abside ; Et puis voici le ciel qui regarde à travers. Les mille voix de 1 énorme mystère Parlent autour de toi, Les mille lois de la nature entière Bougent autour de toi, Les arcs d argent de l'invisible Prennent ton âme et sa ferveur pour cible, Mais tu n'as peur, oh ! simple cœur, Mais tu n'as peur, puisque ta foi Est que toute la terre collabore A cet amour que fit éclore La vie et son mystère en toi. Joins donc les mains tranquillement Et doucement adore ; Un grand conseil de pureté Flotte, comme une étrange aurore, Sous les minuits du firmament. Combien elle est facilement ravie Avec ses yeux d'extase ignée ; Elle, la douce et résignée Si simplement devant la vie. Ce soir, comme un regard la surprenait fervente Et comme un mot la transportait Au pur jardin de joie, où elle était Tout à la fois reine et servante. Humble d'elle, mais ardente de nous, C était à qui ploierait les deux genoux, Pour recueillir le merveilleux bonheur Qui, mutuel, nous débordait du cœur. Nous écoutions se taire, en nous, la violence De l'exaltant amour qu'emprisonnaient nos bras Et le vivant silence Dire des mots que nous ne savions pas. N Au temps où longuement j'avais souffert, Où les heures m'étaient des pièges, Tu m'apparus l'accueillante lumière Qui luit, aux fenêtres, l'hiver, Au fond des soirs, sur de la neige. Ta clarté d'âme hospitalière Frôla, sans le blesser, mon cœur, Comme une main de tranquille chaleur. Puis vint la bonne confiance, Et la franchise, et la tendresse, et l'alliance Enfin de nos deux mains amies, Un soir de claire entente et de douce accalmie. Depuis, bien que l'été ait succédé au gel, En nous-mêmes, et sous le ciel, Dont les flammes éternisées Pavoisent d or tous les chemins de nos pensées, Et que l'amour soit devenu la fleur immense Naissant du fier désir Qui sans cesse, pour mieux encor grandir, En notre cœur se recommence, Je regarde toujours la petite lumière Qui me fut douce, la première. Et qu importent et les pourquois et les raisons Et qui nous fûmes et qui nous sommes : Tout doute est mort, en ce jardin de floraisons Qui s ' ouvre en nous et hors de nous, si loin des hommes. Je ne raisonne pas, et ne veux pas savoir Et rien ne troublera ce qui n est que mystère Et qu élans doux et que ferveur involontaire Et que tranquille essor vers nos parvis d'espoir. Je te sens claire, avant de te comprendre telle ; Et c'est ma joie, infiniment, De m éprouver si doucement aimant Sans demander pourquoi ta voix m'appelle. Soyons simples et bons — et que le jour Nous soit tendresse et lumière servies, Et laissons dire que la vie N'est point faite pour un pareil amour. \ XIV A ces reines qui lentement descendent Les escaliers en ors et fleurs de la légende, Dans mon rêve, parfois, je t'apparie ; Je te donne des noms qui se marient A la beauté, à la splendeur et à la joie, Et bruissent en syllabes de soie, Au long des vers bâtis comme une estrade Pour la danse des mots et leurs belles parades. Mais combien vite on se lasse du jeu, A te voir douce et profonde et si peu Celle dont on enjolive les attitudes, Ton front si clair et pur et blanc de certitude, Tes douces mains d'enfant en paix sur tes genoux, Tes seins se soulevant au rythme de ton pouls Qui bat comme ton cœur immense et ingénu, Oh ! combien tout, hormis cela et ta prière, Oh ! comme tout est pauvre et vain, hors la lumière Qui me regarde et qui m'accueille en tes yeux nus. Je dédie.à tes pleurs, à ton sourire, Mes plus douces pensées, Celles que je te dis, celles aussi Qui demeurent imprécisées Et trop profondes pour les dire. Je dédie à tes pleurs, à ton sourire, A toute ton âme, mon âme, Avec ses pleurs et ses sourires . Et son baiser. Vois-tu, l'aube blanchit le sol, couleur de lie Des liens d'ombre semblent glisser Et s'en aller, avec mélancolie ; L'eau des étangs s'éclaire et tamise son bruit, L'herbe rayonne et les corolles se déplient, Et les bois d'or s'affranchissent de toute nuit. Oh ! dis, pouvoir, un jour, Entrer ainsi dans la pleine lumière ; Oh ! dis, pouvoir, un jour, Avec des cris vainqueurs et de hautes prières, Sans plus aucun voile sur nous, Sans plus aucun remords en nous, Oh ! dis, pouvoir un jour, Entrer à deux dans le lucide amour !... Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière Et l'élan fou de cette âme éperdue, Pour que, plongée en leur douceur et leUr prière, Plus claire et mieux trempée, elle me soit rendue. S'unir pour épurer son être Comme deux vitraux d'or en une même abside Croisent leurs feux différemment lucides Et se pénètrent ! * Je suis parfois si lourd, si las, D'être celui qui ne sait pas Etre parfait, comme il le veut ! Mon cœur se bat contre ses vœux, Mon cœur dont les plantes mauvaises, Entre des rocs d'entêtement, Dressent, sournoisement, Leurs fleurs d'encre ou de braise ; Mon cœur si faux, si vrai, selon les jours, Mon cœur contradictoire, Mon cœur exagéré toujours De joie immense ou de crainte attentatoire. Pour nous aimer des yeux, Lavons nos deux regards de ceux Que nous avons croisés, par milliers, dans la vie Mauvaise et asservie. L'aube est en fleur et en rosée Et en lumière tamisée Très douce ; On croirait voir de molles plumes D'argent et de soleil, à travers brumes, Frôler et caresser, dans le jardin, les mousses. Nos bleus et merveilleux étangs Tremblent et s'animent d'or miroitant ; Des vols émeraudés, sous les arbres, circulent ; Et la clarté, hors des chemins, des clos, des haies, Balaie La cendre humide, où traîne encor le crépuscule. Au clos de notre amour, l'été se continue : Un paon d'or, là-bas, traverse une avenue ; 4 Des pétales pavoisent — Perles, émeraudes, turquoises — L'uniforme sommeil des gazons verts. Nos étangs bleus luisent, couverts Du baiser blanc des nénuphars de neige ; Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ; Un insecte de prisme irrite un cœur de fleur ; 4 -A De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ; Et, comme des bulles légères, mille abeilles Sur des grappes d'argent vibrent au long des treilles. L'air est si beau qu'il paraît chatoyant ; Sous les midis profonds et radiants On dirait qu'il remue en roses de lumière ; Tandis qu'au loin, les routes coutumières Telles de lents gestes qui s'allongent vermeils, A l'horizon nacré, montent vers le soleil. Certes, la robe en diamants du bel été Ne vêt aucun jardin d'aussi pure clarté. Et c'est la joie unique éclose en nos deux âmes, Qui reconnaît sa vie en ces bouquets de flammes. Que tes yeux clairs, tes yeux d'été, Me soient, sur terre, Les images de la bonté. Laissons nos âmes embrasées Revêtir d'or chaque flamme de nos pensées. Que mes deux mains contre ton cœur Te soient, sur terre, Les emblèmes de la douceur. Vivons pareils à deux prières éperdues L'une vers l'autre, à toute heure, tendues. Que nos baisers sur nos bouches ravies Nous soient sur terre Les symboles de notre vie. Dis-moi, ma simple et ma tranquille amie, Dis, combien l'absence, même d'un jour, Attriste et attise 1 amour Et le réveille, en ses brûlures endormies ? Je m'en vais au-devant de ceux Qui reviennent des lointains merveilleux Où, dès l'aube, tu es allée ; Je m'assieds sous un arbre, au détour de l'allée Et, sur la route, épiant leur venue, Je regarde et regarde, avec ferveur, leurs yeux Encor clairs de t'avoir vue. L . Et je voudrais baiser leurs doigts qui t'ont touchée, „ Et leur crier des mots qu'ils ne comprendraient pas, Et j 'écoute longtemps se cadencer leurs pas Vers l'ombre où les vieux soirs tiennent la nuit penchée. \ \ XXI En ces heures où nous sommes perdus Si loin de tout ce qui n'est pas nous-mêmes, Quel sang lustral ou quel baptême Baigne nos cœurs vers tout l'amour tendus? Joignant les mains, sans que I on prie, Tendant les bras, sans que l'on crie, Mais adorant on ne sait quoi De plus lointain et de plus pur que soi, L'esprit fervent et ingénu, Dites, comme on se fond, comme on se vit dans l'inconnu. \ Comme on s abîme en la présence ' . \ De ces heures de suprême existence, Comme l'âme voudrait des cieux Pour y chercher de nouveaux dieux, Oh ! l'angoissante et merveilleuse joie Et l'espérance audacieuse D'être, un jour, à travers la mort même, la proie De ces affres silencieuses. ~ Bien que déjà, ce soir.................. 53 XXVII Le don du corps, lorsque l'âme est donnée,......... 55 XXVIII i Fut-il en nous une seule tendresse,............ 57 XXIX Le beau jardin fleuri de flammes............. 59 I N . XXX S'il arrive jamais . :.................. 61 y / V Je t'apporte, ce soir, comme offrande, ma joie....... 73 VI Asseyons-nous tous deux près du chemin,......... 75 VII Très doucement, plus doucement encore,......... 77 » VIII Dans la maison où notre amour a voulu naître,...... 79 IX Le bon travail, fenêtre ouverte,.............. 81 , 5 fi X Toute croyance habite au fond de notre amour....... 83 XI L'aube, l'ombre, le soir, l'espace et les étoiles ;....... 85 XII C'est la bonne heure, où la lampe s'allume :........ 87 XIII Les baisers morts des défuntes années........... 89 XIV Voici quinze ans déjà que nous pensons d'accord;..... 91 XV J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie......... 93 XVI Tout ce qui vit autour de nous,...... ........ 95 XVII Avec mes sens, avec mon cœur et mon cerveau,....... 97 XVIII Les jours de fraîche et tranquille santé,.......... 99 XIX Je suis sorti des bosquets du sommeil,..........101 XX Hélas! lorsque le plomb des maladies,..........103 XXI Le clair jardin c'est la santé...............105 XXII C'était en juin, dans le jardin,..............107 XXIII Et te donner ne suffit plus, tu te prodigues :.......109 XXIV O le calme jardin d'été où rien ne bouge !.........111 m. XXV Comme à d'autres, l'heure et l'humeur :..........113 XXVI Les barques d'or du bel été................115 XXVII Ardeur des sens, ardeur des cœurs, ardeur des âmes, . . . 117 XXVIII L'immobile beauté....................119 XXIX Fous m'avez dit, tel soir, des paroles si belles.......121 XXX « Heures du matin clair », « heures d'après-midi »,.....123 LES HEURES DU SOIR I Des fleurs fines et mousseuses comme l'écume......127 II S'il était vrai......................129 III La glycine est fanée et morte est l'aubépine ;........131 r. LES HEURES _ IV Mets ta chaise près de la mienne.............134 V Sois-nous propice et consolante encor, lumière,......137 VI Hélas ! les temps sont loin des phlox incarnadins......139 Vil"7 Le soir tombe, la lune est d'or..............141 VIII Lorsque ta main confie, un soir des mois torpides,.....144 IX Et maintenant que sont tombés les hauts feuillages .... 146 X Quand le ciel étoilé couvre notre demeure.........149 XI Avec le même amour que tu me fus jadis.........150 XII Les fleurs du clair accueil au long de la muraille.....152 XIII Lorsque s'épand sur notre seuil la neige fine........154 XIV Si le sort nous sauva des banales erreurs.........156 XV Non, mon âme jamais de toi ne s'est lassée!........158 XVI Que nous sommes encore heureux et fiers de vivre.....160 XVII Subirons-nous, hélas ! le poids mort des années......161 XVIII Les menus faits, les mille riens,.............163 XIX Viens jusqu'à notre seuil répandre............165 XX Quand notre jardin clair dardait toutes ces fleurs,.....167 XXI Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées.....169 XXII Si nos cœurs ont brûlé en des jours exaltants.......170 XXIII En ce rugueux hiver où le soleil flottant.........172 190 LES HEURES XXIV Peut-être,. .......................173 XXV Oh! tes si douces mains et leur lente caresse.......175 XXVI Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,........177 Table des poèmes....................181 Tous les ornements et le portrait frontispice de ce livre, ont été dessinés et gravés sur bois par J.-L. Perrichon, qui a représenté en tête de la table la maison du poète, située entre bois et plaine, auprès du Caillou qui bique, à Roisin, sur les bords de la Honelle, entre Mons et Va-lenciennes. CETTE ÉDITION COMPLÈTE DES HEURES, D'ÉMILE VERHAEREN, DOUZIÈME LIVRE DE LA COLLECTION H. P., A ÉTÉ TIRÉE A 22 EXEMPLAIRES SUR JAPON, 25 SUR CHINE, 700 SUR VÉLIN LAFUMA, ET ACHEVÉE D'IMPRIMER PAR COULOUMA D'ARGEN-TEUIL, H. BARTHÉLÉMY ÉTANT DIRECTEUR, LE 11 JUIN 1923. \